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25 May 2013
Agence Europe
Following the tragedy in Savar, the European Parliament is urging the Commission to promote the corporate responsibility of European companies abroad and for them to guarantee respect for legal obligations relating to human rights, work and the environment.
The European Parliament adopted a resolution during the plenary session on Thursday 23 May. This follows the collapse of the Rana Plaza complex, the most recent tragic episode in a series of industrial accidents in Bangladesh, which have cost the lives of 1,127 people. Parliament is calling for more measures to prevent these kinds of accidents occurring. European textile distributing companies have been linked to these accidents and they appear to have shown scant regard for social and safety standards.
Bangladesh is the second biggest exporter of textiles in the world, after China. The collapse of the building in Savar, near Dacca on 24 April, brought the worst industrial disaster ever experienced in Bangladesh. Five clothing workshops were located in the building, linked to the Spanish brand Mango and Primark from the United Kingdom. Three levels had been added to the building illegally, which did not respect safety standards.
The resolution adopted on Thursday, points out that Bangladesh, which benefits from access to the EU market, as well as tax and quota exemptions under the “Everything but Arms” initiative, could find these preferences withdrawn if serious and systematic violations of the principles under the different international human rights conventions have been violated. MEPs are therefore calling on the Commission to examine whether Bangladesh has respected these agreements and whether an investigation should be launched in the event of a breach being proved.
Parliament is also demanding that those responsible for the industrial tragedies in Bangladesh be brought to justice and the victims compensated. They underlined the importance of the safe buildings agreement and precautions against fires in Bangladesh, signed by the unions, NGOs and around 40 textile multinationals. It is urging other brands to support these efforts.
Left and Greens kick up a stink. Speaking on behalf of the Socialists and Democrats (S&D), Veronique De Keyser from Belgium and Bernd Lange from Germany underlined that “abusive working conditions that exist in Bangladesh must stop”. They called on the Commission to open an enquiry into working conditions in Bangladesh and to determine whether they comply with EU requirements on obtaining specific trading agreements. They also condemned the multinationals which refuse to sign a social responsibility agreement aimed at bringing an end to the violation of human rights in the country. De Keyser deplores the fact that the voluntary agreements concluded on 15 May between distributors from the Ethical Trading Alliance (initiative on safety standards and corporate social responsibility) were not supported by US chains and a number of those in Europe, including Metro.
The far left (GUE/NGL) launched a bitter criticism of the “fatal consequences of global capitalism”. Helmut Scholz from Germany insisted that “in Europe we are partly to blame due to our behaviour as consumers, which creates pressure on suppliers' costs. We are also to blame for the way we define trade relations. Human rights and those of workers, as well as environmental protection criteria, must be a precondition for the exporting of goods. We cannot allow unscrupulous companies to flout their responsibility any longer”.
Speaking on behalf of the Greens/EFA, Karima Delli from France deemed it “necessary to change European legislation to make parent companies responsible for the indigenous practices of their subcontractors”. She also insisted that “we would kill two birds with one stone by avoiding corporate relocations of production to countries where working conditions are even worse”. Her compatriot, Malika Benarab-Attou, welcomed the support from MEPs for the idea of setting up a “social label”, which would provide certification for a product manufactured by multinationals that respected ILO standards.
France wants imports subject to further social standards. French minister for trade, Nicole Bricq, sent a letter to Commissioner Karel de Gucht this week, calling on him to ensure that social and environmental conditions required by countries (including Bangladesh) exporting to the EU be toughened up. The Generalised System of Preferences, which this country enjoys, is “not interventionist enough” according to Bricq, who is demanding that “this system be accompanied by a social roadmap subject to permanent and operational follow-up”. She is also encouraging the EU to check, before signing free trade agreements with third countries, whether the country in question has signed international agreements on social and environmental standards.
Commissioner de Gucht is calling for swift and concrete action to be taken by the Bangladeshi authorities, failing which they could find themselves subject to a suspension of EU trade preferences. At the beginning of May, the commissioner called for a code of conduct for European and US textile factory customers in Bangladesh, which would require them to respect strict health and safety standards for workers.

 

BANGLADESH: accidents industriels, le Parlement hausse le ton


25 May 2013
Agence Europe
Bruxelles, 24/05/2013 (Agence Europe) – Après la tragédie de Savar, le Parlement européen exhorte la Commission à promouvoir la responsabilité des entreprises européennes à l'étranger et à garantir un respect des obligations juridiques relatives aux droits de l'homme, au travail et à l'environnement.

Dans une résolution adoptée en plénière jeudi 23 mai, au lendemain de l'effondrement du complexe du Rana Plaza, dernier épisode tragique d'une série d'accidents industriels au Bangladesh, qui a coûté la vie à 1127 personnes, le Parlement européen exige plus de mesures pour prévenir ces accidents, auxquels sont liés des distributeurs européens de textiles peu regardants sur les normes sociales et de sécurité.

Provoquant la pire catastrophe industrielle du Bangladesh, deuxième exportateur mondial de textile après la Chine, le bâtiment qui s'est effondré le 24 avril à Savar, près de Dacca, et qui abritait cinq ateliers de confection notamment liés aux marques espagnole Mango et britannique Primark, avait été rehaussé de trois niveaux de manière illégale, et ne respectait pas les normes de sécurité.

La résolution adoptée jeudi rappelle que le Bangladesh, qui bénéficie d'un accès au marché de l'UE en franchise de droits et sans contingent au titre de l'initiative Tout sauf les Armes, peut voir ces préférences lui être retirées en cas de violations graves et systématiques des principes inscrits dans différentes conventions internationales en matière de droits de l'Homme. Les députés demandent donc à la Commission d'examiner le respect de ces conventions par le Bangladesh et d'envisager une enquête en cas de violation avérée.

Le Parlement exige aussi que les personnes responsables des tragédies industrielles au Bangladesh soient traduites en justice et que les victimes soient indemnisées. Ils soulignent l'importance de la convention sur la sécurité des bâtiments et la protection contre les incendies au Bangladesh, signée par les syndicats, les ONG et environ 40 multinationales du textile, et exhorte les autres marques à soutenir ces efforts.

Coup de gueule de la gauche et des écologistes. « Les conditions de travail abusives en vigueur au Bangladesh doivent cesser », soulignent, au nom des socialistes et démocrates (S&D), la Belge Veronique De Keyser et l'Allemand Bernd Lange, qui appellent la Commission à ouvrir une enquête sur les normes de travail au Bangladesh et évaluer dans quelle mesure elles sont conformes aux exigences de l'UE pour obtenir des arrangements commerciaux spécifiques. Ils condamnent en outre les multinationales qui refusent de signer un accord de responsabilité sociale afin de faire cesser la violation des droits de l'Homme dans le pays. Mme De Keyser déplore que l'accord volontaire du 15 mai conclu entre les distributeurs de l'alliance Ethical trading (initiative sur les conditions de sécurité et la responsabilité sociale des entreprises) n'ait pas été rejoint par les chaînes américaines et quelques européennes dont Metro.

Pour sa part, l'extrême gauche (GUE/NGL) fustige « les conséquences mortelles du capitalisme mondial ». « En Europe, nous sommes en partie à blâmer à cause de notre comportement de consommateur, ce qui met une forte pression des coûts sur les fournisseurs. Nous sommes aussi à blâmer dans la façon dont nous définissons les relations commerciales. Les droits de l'Homme et des travailleurs et les critères de protection de l'environnement doivent être des préalables à l'importation de marchandises. Nous ne pouvons pas laisser les entreprises sans scrupules se déresponsabiliser plus longtemps », insiste l'Allemand Helmut Scholz.

De leur côté, par la voix de Karima Delli, les écologistes (Verts/ALE) jugent « nécessaire de changer la législation européenne pour rendre les maisons-mères responsables des pratiques indignes de leurs sous-traitants ». « On fera d'une pierre deux coups, en évitant toute délocalisation de la production vers des pays où les conditions de travail sont encore plus dures », insiste la Française. Sa compatriote Malika Benarab-Attou salue le soutien des députés à l'idée de créer un « label social » qui permettrait de certifier qu'un produit a été fabriqué par les multinationales dans le respect des standards de l'OIT.

La France veut imposer plus de normes sociales à l'importation. La ministre du Commerce Nicole Bricq a demandé par courrier cette semaine au commissaire Karel de Gucht qu'il veille au renforcement des contraintes en termes de normes sociales et environnementales imposées aux pays exportant vers l'UE, dont le Bangladesh. Le système de préférences généralisées dont bénéficie ce pays impose des contreparties « pas assez dirigistes », selon Mme Bricq, qui « demande que ce système soit assorti d'une feuille de route sociale qui fasse l'objet d'un suivi permanent dans l'exécution ». En outre, elle encourage l'UE à vérifier, avant de signer des accords de libre-échange avec un pays tiers, s'il a signé les conventions internationales en matière de normes sociales et environnementales.

Outre une action concrète et rapide des autorités du Bangladesh au risque d'une enquête qui pourrait conduire à la suspension des préférences commerciales de l'UE, le commissaire De Gucht avait exigé, début mai, un code de conduite des clients européens et américains des usines textiles au Bangladesh les contraignant à respecter des normes strictes en matière de santé et de sécurité des ouvriers.

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