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20 November 2013
Agence France Presse
Quelque 200 défenseurs d'une “autre politique migratoire”, dont plusieurs eurodéputés, ont symboliquement déposé mercredi devant le Parlement européen à Strasbourg une banderole de 100 mètres de long, portant les noms des “17.306 personnes mortes en essayant de rentrer dans la forteresse Europe”.
“La Méditerranée est devenue le plus grand cimetière au monde”, s'est exclamé l'eurodéputé français écologiste José Bové, qui participait à la manifestation. “C'est insupportable quand on sait que l'Europe, un des pôles de richesse de la planète, dresse des murs et des barbelés et refoule les immigrés sans aucun ménagement, plutôt que de leur venir en aide”, a-t-il encore commenté.
La longue liste des immigrés décédés, avec mention de la date, du lieu et des circonstances de leur décès, a été établie par le milieu associatif en compilant notamment les données sur les naufrages recensés depuis une vingtaine d'années, a expliqué Vanessa Viera, la porte-parole des organisateurs.
“La plupart se sont noyés, mais certains ont été trouvés morts dans des camions en Libye, ou sont morts de soif dans le désert”, a-t-elle précisé.
La manifestation a été émaillée d'un accrochage assez tendu avec la police, au moment où le cortège porteur de la longue banderole, venu de la Cour européenne des droits de l'homme toute proche, est arrivé devant le parvis du Parlement européen.
La police, habituellement postée à cet endroit pendant les sessions parlementaires, a refusé de laisser les manifestants s'approcher de l'entrée principale du bâtiment. Les militants ont alors tenté de forcer le passage aux cris de “Ouvrez les frontières!” et “Non à l'Europe forteresse!”, occasionnant une mêlée avec la police qui a tenté de les repousser sans ménagement.
Les forces de l'ordre ont ensuite cédé, laissant les manifestants déployer finalement la banderole devant la grille d'entrée.
“Les immigrés qui veulent venir sur le territoire de l'UE prennent de plus en plus de risques. L'Europe, depuis plus de 15 ans a tourné le dos à ses valeurs”, a dit de son côté l'eurodéputée communiste française Marie-Christine Vergiat.
Après le naufrage de Lampedusa en Italie, qui a fait plus de 300 morts début octobre, les dirigeants européens se sont engagés à plus de solidarité pour traiter de l'épineuse question de l'immigration irrégulière en Méditerranée, mais ils ont différé les prises de décision à juin 2014, après les élections européennes.
Protesta frente al PE por inmigrantes que mueren al intentar llegar a la UE
Varios eurodiputados y representantes de una docena de ONG han protestado frente al Parlamento Europeo por los miles de inmigrantes que han muerto en los últimos años al intentar llegar a la Unión Europea.
Los nombres de los 1.736 personas que según los organizadores han muerto en los últimos años se han colocado en forma de cadena a lo largo de más de cien metros frente al edificio del PE en Estrasburgo, con el fin de denunciar “la inhumana política migratoria de la Unión Europea”.
“Nos parece insoportable saber que cada día que pasa hay personas que mueren en una indiferencia generalizada”, dijo Vanessa Viera, portavoz de la plataforma de ONG.
Junto a los activistas se concentraron ante el PE los eurodiputados progresistas Marie-Christine Vergiat (francesa), Jürgen Klute y Cornelia Ernst (alemanes).
“Estamos muy inquietos de ver como sube la extrema derecha en Europa y como vuelve el nacionalismo, que estigmatiza y criminaliza a los migrantes, desvía nuestro trabajo de diputados europeos de las prioridades esenciales para salir de la crisis y construir una Europa social con cara humana en todos sus frentes”, dijo Klute a los periodistas.
“Frente a las condiciones de vida cada vez mas difíciles, véase insoportables en ciertos Estados, es ilusorio creer que podremos impedir a las mujeres y los hombres buscar una mejor vida en Europa construyendo muros cada vez mas altos y presionando a los Estados del sur del Mediterráneo”, denunció Vergiat.
Ernst, por su parte, reclamó que “cambie esta política migratoria despectiva. Como primeras medidas pedimos la mejora del rescate en el mar, el reemplazamiento de los centros de detención por centros de acompañamiento y de acogida a los migrantes a lo largo de las fronteras del Mediterráneo y la creación de un cuadro legal europeo que facilite el acceso y la estadía en la UE”.
Entre otras, participaron en la protestas las ONG CCFD-Terre Solidaire, Oxfam, Colecosol, Amnistía Internacional y Calima. EFE