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The Kurdish conflict in southern Turkey is escalating and once again Turkish security forces are proving to be more a part of the problem than an anchor for safety and security. Seven people were killed in yesterday's protests co-organized by the HDP in Sur and around Diyarbakır. We condemn, in the strongest terms, this strategy of taking action against protests which are only calling for a peaceful solution to the Kurdish issue. We call on the Turkish government to end its civil war against the PKK.
Martina Michels said: ” EU member states should finally face up to their responsibility and urge President Erdoğan to return to the peace process. This also includes no longer criminalising the peaceful opposition, regaining a fair and critical media coverage and submitting an offer of reconciliation to the militant forces within the PKK. After all, the PKK plays a crucial role in the fight against the so-called Islamic State (Daesh) outside of Turkey.”
For Marie-Christine Vergiat: “The situation in Diyarbakır is emblematic of the systematic crackdown on this part of the country. Well over 50 curfews have been imposed on more than 1.3 million people from seventeen Turkish cities. Instead of taking this and the 2015 Turkey report into account, the EU and its member states rolled out the red carpet to Mr Erdoğan. It is high time to change the paradigm to prevent the conflict from escalating into a fully-fledged civil war, and to establish a dialogue which would lead to the genuine peace process that the entire population of Turkey is striving for.”
Josu Juaristi Abaunz added: “It's not only that the EU member states remain silent about the brutal repression by the Turkish security forces against the Kurdish people; with its agreements and its full support to Erdoğan, the EU is legitimising the death of Kurdish people. All this, including the fact that Ankara is using the refugee issue to put pressure on the EU, should be taken into account by the EU”.
Takis Hadjigeorgiou concluded: “The escalation of the conflict in Turkey reconfirms the necessity for an urgent solution to the Kurdish issue and we should all make every effort to this direction. We remain firm in our position supporting the accession process of Turkey to the EU, a course that will lead to the transformation of the country and to its democratization. This democratization process should work in the interests of solving the problems of the Turkish people and the peoples of the region. Based on the above, we see the opening of negotiations on Chapter 17 by the Council as a “re-start” for the country's accession process and we call on Turkey to respect, fulfil and meet all appropriate obligations of the negotiating Framework, including its obligations in resolving the Cyprus Problem. In the event that these obligations are not fulfilled, Cyprus will not accept the opening of any new chapters”
Background:
Since mid-November the historical city in the Kurdish town of Diyarbakır, Sur, was cordoned off several times. Security forces fought with the inhabitants because the municipality had proclaimed self-government. For days the residents had no knowledge of what was happening in other parts of the city behind the ancient walls. Shortly before the elections on 1st November the extent of destruction was obvious: mosques and the community centre were destroyed.
Correspondingly high was the number of security squads on the election day. A GUE/NGL delegation observing these elections repeatedly asked the security forces to leave the polling stations so citizens could freely go to vote.
On 2nd November the delegation was in the Kurdish region for an interview with human rights lawyer Tahir Elçi of the Diyarbakır Bar Association. He was shot dead on 28th November 2015. To date, neither the bomb attack of 5 July 2015 nor the appalling attacks in Suruç and Ankara before the November elections have been sufficiently elucidated.
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Nous condamnons l'action meurtrière de l'Etat turc contre les manifestants kurdes
Les États-Membres de l'UE gardent le silence depuis des semaines sur l'escalade du conflit kurde en Turquie
Une fois de plus, le conflit kurde au sud de la Turquie du sud connaît une escalade et les forces de sécurité turques se révèlent être une partie du problème plutôt qu'un repère pour la sûreté publique. Au cours des manifestations organisées notamment par le HDP à Sur et autour de Diyarbakır, sept personnes ont été tuées. Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette gestion de manifestations qui visent à une solution pacifique de la question kurde. Nous appelons le gouvernement turc à mettre fin à la guerre civile contre le PKK.
Martina Michels a affirmé: “Les États membres de l'UE doivent enfin assumer leur responsabilité et exhorter le président Erdoğan à revenir au processus de paix. Cela implique de ne pas criminaliser l'opposition pacifique une minute de plus, de revenir à une couverture médiatique équitable et critique et d'offrir une médiation aux forces du PKK. Après tout, le PKK joue un rôle crucial dans la lutte contre le soi-disant Etat islamique (Daesh) à l'extérieur de la Turquie”.
Pour Marie-Christine Vergiat: ” La situation à Diyarbakir est emblématique de la répression systématique qui s'abat sur toute une partie du pays. Plus de 1,3 millions d'habitants de dix-sept villes turques ont ainsi subi plus de cinquante couvre-feux. Au lieu de tenir compte de cette situation et du dernier rapport de 2015 sur les progrès accomplis par la Turquie, l'UE et ses EM déroulent le tapis rouge à Mr. Erdogan. Il serait temps de changer de paradigme pour éviter que le conflit ne dégénère en une nouvelle guerre civile et pour établir le dialogue pour conduire à un véritable processus de paix auquel l'ensemble de la population de Turquie aspire.”
Iosu Juaristi a ajouté : “Non seulement les Etats membres de l'UE restent silencieux sur la répression brutale des forces de sécurité turques contre le peuple kurde; mais avec ses accords et son plein soutien à M. Erdogan, l'UE légitime la mort de Kurdes. Tout cela, y compris le fait qu'Ankara utilise la question des réfugiés pour faire pression sur l'UE, devrait être prise en compte par l'UE “.
Takis Hadjigeorgiou a conclu: “L'escalade du conflit en Turquie confirme la nécessité d'une solution urgente à la question kurde et nous devrions faire tous les efforts dans cette direction. Nous restons fermes dans notre position de soutien au processus d'adhésion de la Turquie à l'UE, pour la transformation du pays et sa démocratisation. Ce processus de démocratisation doit se faire dans l'intérêt de résoudre les problèmes du peuple turc et les peuples de la région. Basé sur ce qui précède, nous voyons l'ouverture de négociations sur le chapitre 17 par le Conseil comme un “nouveau départ” pour le processus d'adhésion du pays et nous demandons à la Turquie de respecter, satisfaire et répondre à toutes les obligations appropriées du cadre de négociation, y compris son obligation à résoudre le problème de Chypre. Dans le cas où ces obligations ne sont pas remplies, Chypre ne pourra pas accepter l'ouverture de nouveaux chapitres”.
Contexte:
Depuis la mi-novembre, le quartier historique de la ville kurde de Diyarbakir, Sur, a été bouclé à plusieurs reprises. Les forces de sécurité sont entrées en conflit avec les habitants après la proclamation de l'autonomie locale par la municipalité. Pendant des jours, les résidents sont restés sans connaissance de ce qui se passait dans d'autres parties de la ville. Peu de temps avant les élections du 1er novembre, l'étendue de la destruction fut connue : les mosquées et le centre de la communauté étaient détruits.
De la même manière, nombreuses étaient les équipes de sécurité le jour de l'élection. Une délégation du groupe GUE / NGL avait demandé à plusieurs reprises aux forces de sécurité au cours de l'observation des élections de quitter les bureaux de vote, afin que les citoyens puissent aller voter librement.
Le 2 novembre, nous étions dans la région kurde pour une entrevue avec l'avocat et militant des droits de l'Homme Tahir Elçi de l'Association du Barreau de Diyarbakır. Il a été abattu le 28 Novembre 2015. A ce jour, ni l'attentat du 5 Juillet, ni les attaques effroyables dans Suruç et Ankara avant les élections de novembre ont été suffisamment élucidés.
Pendant ce temps, plus de 10.000 personnes ont quitté Sur, selon les chiffres avancés par le porte-parole de l'Association des droits de l'Homme IHD. Ils ont fui les conséquences de l'escalade des combats entre les forces de sécurité et le PKK. Electricité, eau et nourriture se font rares. La brutalité du conflit est stupéfiante. Parmi la population touchée sont également présents de nombreux réfugiés – leur sécurité ne serait plus garantie dans les camps de réfugiés.
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