**Communiqué de presse – en français – en dessous**

Left MEPs on a mission this week to shed light on the asylum-seeker deaths on 24 June at the Spanish-Moroccan border in Melilla, have been denied access by Moroccan authorities at the Nador border crossing point.

The MEPs started their mission in Melilla on 19 September, where they met with authorities dealing with asylum, NGOs and other stakeholders linked to the 24th June incident. In order to look into the deadly events, the delegation was supposed to cross into Morocco on 20 September, to meet notably with some  survivors of the 24th June, the Moroccan association of Human Rights (AMDH), UNHCR and the EU delegation on the Moroccan side to understand what happened in June and the general impact of the EU’s migration policy on asylum-seekers. However, the mission was cut short by Moroccan authorities. By meeting with survivors, witnesses and key stakeholders in relation to the 24-June incident, the mission’s overall goal was to look into the responsibilities of both the Spanish and Moroccan sides and the EU’s responsibility through its increased cooperation with Morocco.

The Left condemns the denial of entry of our delegation and we will continue to use all official means in the search for establishing the truth and to hold those responsible for what happened accountable.

Over 23 asylum seekers died and at least 76 were injured on June 24. According to the UN OHCHR, this is the highest recorded number of deaths in a single incident over many years of migrants attempting to cross from Morocco to Europe through the Spanish enclaves of Melilla and Ceuta.

Shocking videos of the incident lead to calls for an effective and independent investigation establishing the circumstances of, and responsibility for,  the deaths and injuries. Nevertheless, almost three months after this tragedy, no such investigation has started. Instead, asylum seekers have been prosecuted in relation to it: 33 have been condemned in the first instance to 11 months of jail, 14 to 8 months of jail and 13 to two years and a half of jail as well as facing fines. Another trial of 15 refugees was being held today and MEPs had planned to attend the trial.

Left MEPs have been on different occasions to Melilla, a place where people can’t cross or request asylum without putting themselves in danger. The EU’s role in strengthening this border has been crucial. Morocco is the EU’s second recipient of funding linked to migration, with a total of €346 million.

We will continue to fight to end the blatant disregard for human life at the EU’s external borders. Seeking asylum is a fundamental right. EU migration policy must be based on reception, human rights and guaranteeing safe and legal routes to the EU, to ensure that such incidents never happen again.

Left MEP Cornelia Ernst (Die Linke, Germany) said: “We were denied access without any justification. This is a huge scandal and this has never happened to me before. This is especially concerning because we cannot talk to the survivors of 24 June still stranded on the Moroccan side as well as the NGOs working tirelessly for transparency and accountability on this issue.”

Left MEP Miguel Urban Crespo (Anticapitalistas, Spain) declared: “If we are not allowed to go to Morocco it means they are covering something up. And what they are covering up are the murders that happened on 24 June.”

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Accès au Maroc refusé pour des eurodéputés de La Gauche

Les membres de La Gauche au Parlement européen se sont vus refuser l’accès au territoire marocain au poste frontière de Nador lors d’une mission pour faire la lumière sur les décès de demandeurs d’asile survenus le 24 juin à la frontière hispano-marocaine à Melilla.

 

Les députés européens ont commencé leur mission à Melilla le 19 septembre, où ils ont rencontré les autorités chargées de l’asile, des ONG et d’autres parties prenantes liées à l’incident du 24 juin. Afin d’examiner les événements meurtriers, la délégation devait se rendre au Maroc le 20 septembre, pour rencontrer notamment certains survivants du 24 juin, l’association marocaine des droits de l’homme (AMDH), l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et la délégation de l’Union européenne du côté marocain, afin de comprendre ce qui s’est passé en juin et l’impact général de la politique migratoire de l’UE sur les demandeurs d’asile. La mission a toutefois été écourtée par les autorités marocaines. En rencontrant des survivants, des témoins et des acteurs clés en relation avec l’incident du 24 juin, l’objectif global de la mission était d’examiner les responsabilités des parties espagnole et marocaine et la responsabilité de l’UE à travers sa coopération accrue avec le Maroc.

 

Le groupe de la Gauche au Parlement européen condamne le refus d’entrée de notre délégation et nous continuerons à utiliser tous les moyens officiels dans la recherche de l’établissement de la vérité et pour que les responsables de ce qui s’est passé rendent des comptes.

 

Plus de 23 demandeurs d’asile sont morts et au moins 76 ont été blessés le 24 juin. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, il s’agit du plus grand nombre de décès enregistrés en un seul incident depuis de nombreuses années parmi les migrants qui tentent de passer du Maroc à l’Europe en passant par les enclaves espagnoles de Melilla et de Ceuta.

 

Les vidéos choquantes de l’incident ont suscité des appels en faveur d’une enquête efficace et indépendante visant à établir les circonstances et la responsabilité des décès et des blessures. Néanmoins, près de trois mois après cette tragédie, aucune enquête de ce type n’a été ouverte. Au contraire, des demandeurs d’asile ont été poursuivis dans le cadre de cette affaire : 33 ont été condamnés en première instance à 11 mois de prison, 14 à 8 mois de prison et 13 à deux ans et demi de prison ainsi qu’à des amendes. Un autre procès de 15 réfugiés devait se tenir aujourd’hui et les députés européens avaient prévu d’y assister.

 

Les membres de La Gauche au Parlement Européen se sont rendus à différentes occasions à Melilla, un endroit où les gens ne peuvent pas traverser ou demander l’asile sans se mettre en danger. Le rôle de l’UE dans le renforcement de cette frontière a été crucial. Le Maroc est le deuxième bénéficiaire des fonds de l’UE liés à la migration, avec un total de 346 millions d’euros.

 

Nous continuerons à nous battre pour mettre fin au mépris flagrant de la vie humaine aux frontières extérieures de l’UE. La demande d’asile est un droit fondamental. La politique migratoire de l’UE doit être fondée sur l’accueil, les droits de l’homme et la garantie de voies d’accès sûres et légales à l’UE, afin que de tels incidents ne se reproduisent plus jamais.

 

La députée européenne de La Gauche, Cornelia Ernst (Die Linke, Allemagne) a déclaré : ” L’accès nous a été refusé sans aucune justification. C’est un énorme scandale et cela ne m’était jamais arrivé auparavant. C’est particulièrement inquiétant car nous ne pouvons pas parler aux survivants du 24 juin toujours bloqués du côté marocain ainsi qu’aux ONG qui travaillent sans relâche pour la transparence et la responsabilité sur cette question.”

 

Le député européen de La Gauche, Miguel Urban Crespo (Anticapitalistas, Espagne) a déclaré : “Si nous ne sommes pas autorisés à aller au Maroc, cela signifie qu’ils couvrent quelque chose. Et ce qu’ils couvrent, ce sont les meurtres qui ont eu lieu le 24 juin”.

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