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SYRIA: Much criticism but American support for lifting embargo
30/05/13
Agence Europe
The Syrian opposition and regime – just like Russia and members of the European Parliament – have criticised the lifting of the arms embargo that was decided upon by the European Union on 27 May.
On 28 May, a spokesperson for the Syrian coalition considered that this decision is “certainly a positive step but we fear that it's not enough and that it's coming too late”. “We hope that this will be an effective decision and not just words”, said a spokesperson for the Free Syrian Army, who was disappointed that the arms were not going to be sent immediately. “We also want the EU to adopt a more serious position, a firmer position”, he added. In the view of the Syrian minister for foreign affairs, lifting the embargo constitutes an “obstacle” to the efforts to put an end to the conflict.
The Russian deputy foreign minister, Sergei Riabkov, regretted the decision that “directly prejudices the possibility of organising an international conference”. Lifting the embargo “goes against the policy of the EU itself (…). It's a demonstration of double standards”, he added, referring to the EU statements for a settlement based on the Geneva declaration and the peace conference. Russia's ambassador to the EU, Vladimir Chizhov, added that this “non-decision will not contribute to an appropriate environment” for Geneva, nor “help” the process. He wondered about the message that the EU is sending the opposition, in other words the idea of “just holding out” for a military solution. “I find it hard to believe that the opposition will become more flexible” with the outlook of obtaining weapons, he said. Chizhov added that there has never been a situation where “arming one side helps stop the violence”, and he later stated that Moscow is not supplying offensive weapons to the Syrian regime and is only honouring previous contracts.
Split in the Parliament. The European Parliament is divided. The chair of the foreign affairs committee, Elmar Brok (EPP, Germany) wondered if “we can really talk of the EU as a mediator”, in the light of lifting this embargo, and he stressed that “this is not a glorious day for the EU”. In the opinion of Guy Verhofstadt (ALDE, Belgium), who is in favour of supplying weapons, “given the macabre state of affairs (…), it is shameful that the EU does not show any courage by taking decisive measures”. “A more united EU position on the arms embargo would have been desirable. In the end, the EU palmed its responsibilities off onto the member states”, he added. Véronique de Keyser (S&D, Belgium) said that “this shameful decision is another sad reminder that the EU still can't manage to speak to the world with a single voice”. “Instead of contributing to finding a solution, the decision risks adding more anarchy and despair to a tragic war that is still deadlocked and awaiting a political response”, she added. “Supplying weapons and funding armed groups is the way to a new tragedy, of prolonging the conflict and making a political solution impossible. The EU must reintegrate the embargo”, said the GUE Group. In the opinion of one of the GUE MEPs, Willy Meyer from Spain, a political solution and the destiny of Syria “must lie firmly in the hands of the Syrian people, without any outside interference or military intervention”.
American support. The USA has welcomed the EU's action. “We support the relaxation of the EU's embargo on weapons, as part of the international community's efforts to demonstrate its total support to the Syrian opposition”, said a spokesperson, adding that lifting this embargo is “useful”, because “it sends a message to the Assad regime that support to the opposition will only grow”.
SYRIE: levée de l'embargo, critiques nombreuses mais soutien américain
30/05/13
Agence Europe
L'opposition et le régime syriens, tout comme la Russie et des membres du Parlement européen, ont critiqué la levée de l'embargo sur les armes décidée le 27 mai par l'UE.
Un porte-parole de la Coalition syrienne a considéré, le 28 mai, que cette décision est « certainement un pas positif mais nous craignons qu'il soit insuffisant et qu'il intervienne trop tard ». « On espère que ce sera une décision effective et non pas des paroles », a souhaité un porte-parole de l'Armée syrienne libre, déçu que l'envoi des armes ne soit pas immédiat. « Nous voulons aussi que l'UE adopte une position plus sérieuse, une position plus ferme », a-t-il ajouté. Pour le ministère syrien des Affaires étrangères, la levée de l'embargo constitue un « obstacle » aux efforts destinés à mettre fin au conflit.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a regretté la décision qui « porte un préjudice direct à la possibilité d'organiser une conférence internationale ». La levée de l'embargo « va à l'encontre de la politique de l'UE elle-même (…) C'est une manifestation de deux poids-deux mesures », a-t-il ajouté, faisant référence aux déclarations de l'UE pour un règlement basé sur la déclaration de Genève et la conférence pour la paix. Son ambassadeur auprès de l'Union, Vladimir Chizhov a ajouté que cette « non-décision ne va pas contribuer à un environnement propice » pour Genève, ni « aider » le processus. Il s'est interrogé sur le message que l'UE envoie à l'opposition, soit l'idée de « juste tenir le coup » pour une solution militaire. « J'ai du mal à croire que l'opposition va devenir plus souple » avec la perspective d'obtenir des armes, a-t-il expliqué. M. Chizhov a ajouté qu'il n'y a jamais eu une situation où « l'armement d'un côté aide à arrêter la violence », précisant plus tard que Moscou ne fournit pas d'armes offensives au régime syrien et ne fait qu'honorer des anciens contrats.
Division du Parlement. Le Parlement européen est quant à lui divisé. Le président de la commission des Affaires étrangères, Elmar Brok (PPE, allemand), s'est demandé si « on peut vraiment parler de l'UE comme médiateur », à la lumière de cette levée, soulignant que « ce n'est pas un jour glorieux pour l'UE ». Pour Guy Verhofstadt (ADLE), favorable à la livraison d'armes, « au vu du bilan macabre (…), il est honteux que l'UE ne montre aucun courage pour prendre des mesures décisives ». « Une position de l'UE plus unie sur l'embargo sur les armes aurait été souhaitable. En définitive, l'UE s'est défaussée de ses responsabilités sur les États membres », a-t-il ajouté. Véronique De Keyser (S&D, belge), a souligné que « cette décision honteuse est un autre triste rappel que l'UE ne parvient toujours pas à parler au monde d'une seule voix ». « Au lieu de contribuer à trouver une solution, la décision risque d'ajouter plus d'anarchie et de désespoir à une guerre tragique toujours dans l'impasse et en attente d'une réponse politique », a-t-elle ajouté. « Fournir des armes et financer des groupes armés est la voie vers une nouvelle tragédie, un conflit prolongé et rend impossible une solution politique. L'UE doit réintégrer l'embargo », a appelé le groupe GUE. Pour un de ses députés, l'Espagnol Willy Meyer, une solution politique et le destin de la Syrie « doivent reposer fermement dans les mains du peuple syrien, sans aucune ingérence extérieure ou intervention militaire ».
Soutien américain. Les États-Unis ont eux salué l'action de l'UE. « Nous soutenons l'assouplissement de l'embargo de l'UE sur les armes, comme faisant partie des efforts de la communauté internationale pour faire la démonstration de son appui total à l'opposition syrienne », a expliqué un porte-parole, ajoutant que cette levée est « utile » car « elle envoie un message au régime Assad selon lequel l'appui à l'opposition ne va faire que croître ».